
Un regret indélébile
<< Ensemble nous nous battrons et nous réussirons>>. Telle est la phrase que Diane aimait souffler à l’oreille de Brice sous la couette, et à chaque fois qu’il marquait un nouveau pas dans la vie.
À l’âge de 25ans, Diane fit la rencontre de Brice, un jeune homme de 26ans, très intelligent et très habile, mais n’ayant pas suffisamment de moyens financiers pour réaliser ses projets. Il était l’aîné d’une famille de 4 enfants (3garçons une fille), et son père était décédé. Ils avaient encore leur mère à leurs côtés.
Diane avait arrêté ses études en classe de 1e faute de moyen financiers. Mais, elle tenait un petit comptoir de fruits au marché. Son commerce lui permettait de s’occuper de son petit frère et de sa mère qui se battait aussi malgré la maladie. Grâce à ce commerce, elle pouvait de temps en temps soutenir Brice dans le quotidien. Elle lui donnait ce qu’elle pouvait, et vis versa. Quand il avait une ouverture, il en faisait également profiter à la femme qu’il aimait.
La famille de Brice semblait bien apprécier le dévouement de Diane et sa présence dans la vie de leur fils.
Diane était une fille très respectueuse, qui portait un grand intérêt à l’activité de son partenaire. Malgré son niveau d’étude limité, elle s’efforçait de donner des avis réalistes à son amour. Elle lisait et s’instruisait sur son domaine, pour être en mesure de parler le même langage que lui. Et lui, il prenait un immense plaisir à échanger avec elle sur les différentes opportunités, et les procédures qu’il pouvait appliquer pour mener à bien ses activités.
Elle était une femme attentionnée, et avec ses défauts comme tout le monde. Elle lui était surtout fidèle et d’ailleurs, ses seules priorités étaient sa famille et son couple.
Comme tous les couples, ils connurent des hauts et des bas, ils vécurent une relation pleine de rebondissements… Mais ils tiendront le coup pendant des mois, des années…
Ils s’aimaient vraiment et avaient des projets d’avenir. Ils prévoyaient fonder une famille et éduquer leurs enfants dans le respect des valeurs africaines et la crainte de Dieu.
Deux ans plus tard, à l’âge de 28ans, Brice trouvera un emploi dans une grosse boite de la place. Il fut intégré grâce à un projet bien structuré portant sur la gestion des déchets industriels. Il fut admis directement au poste de chef service gestion des déchets et protection de l’environnement. Il touchait un salaire de 500.000F/mois, sans compter les avantages de service.
Son rêve prenait petit à petit des couleurs vives, et sa famille sortait progressivement de la pauvreté. Sa copine Diane profitait également du succès progressif de son cher Brice. Elle est passée d’une petite table et d’un plateau, à un container de fruits et de légumes. Elle avait à l’intérieur un frigo où elle conservait les bols de salade de fruits, qui constituaient le coeur même de son commerce.
L’année suivante, Brice a obtenu une belle promotion car, il avait vraiment révolutionné le secteur de la gestion des déchets dans cette entreprise. Grâce à lui, l’entreprise avait meilleure image à l’Internationale, et plusieurs partenariats se créèrent grâce à l’efficacité de leur SME (système de management de l’environnement). Il fut promu au poste de responsable HSE (hygiène sécurité environnement). Maison et voiture de service lui furent affrétés, salaire rehaussé, bureau nouveau… Bref, son travail avait payé.
Sur le plan sentimental, tout allait en bon train. Diane et lui passaient les week-end chez lui, et en semaine, elle retournait au milieu des siens.
Le nouveau statut de Brice lui attirait de plus en plus de femmes élégantes et belles, le genre qui ne l’aurait certainement jamais approché dans ses moments de galère. Il lui arrivait bien évidemment d’en côtoyer quelques-unes, mais il évitait de s’y attacher.
Entre temps, le comportement de sa mère à l’égard de Diane avait progressivement changé. En effet, Sandrine, l’esthéticienne de Brice avec qui il flirtait, avait envisagé de séduire Brice passant par sa mère et ses frères. Elle leur offrait des cadeaux et de l’argent de temps en temps, surtout à Grâce, la mère de Brice. Il ne se passait pas une semaine sans qu’elle ne s’amène avec des petits paquets. Sacs à main, chaussures, bijoux… Bref, elle lui offrait ce que Diane ne lui offrait pas.
En plus d’appartenir à la même tribu que Brice (contrairement à Diane), Sandrine était bien plus jeune et plus jolie que Diane. Cette année Brice avait 30ans, Diane 29, et Sandrine en avait 24.
Diane avait pris du poids au fil du temps et avait perdu un peu de sa splendeur. Certainement, était-ce dû à l’ambiance et à l’ergonomie dans son milieu de travail.
Quant-à Sandrine, elle était vraiment le genre de femme que tout homme aimerait toujours avoir et promener dans ses bras. Teint bronzé, finement velue jusqu’aux extrêmes, un visage ovale mais parfaitement symétrique. Des yeux de braise et une bouche en cœur. Une silhouette affinée. Les vues de face de derrière et de côté de son corps vous faisaient comprendre que Dieu prit tout son temps pour façonner la femme africaine. Elle avait des siens tout ronds, à la taille d’une orange de 50f, et un ventre tout plat. Des hanches légèrement ressorties, et une distance d’environ 2cm entre ses jambes vous laissait imaginer le goût du ciel. D’ailleurs, Brice ne se gênait pas de dire à ses frères et amis à quel point elle est délicieuse, et exquise.
Cette année, Brice envisageait déjà de se marier, et les responsabilités professionnelles lui imposaient d’y penser. Il avait bien l’intention d’épouser sa Diane, mais à côté, il y avait Sandrine qui ne le lâchait pas. Elle donnait vraiment l’impression de l’aimer, et l’intention de vouloir vivre à ses côtés.
En plus, elle semblait avoir une meilleure côte dans sa famille. Tout le monde l’aimait et l’appréciait. Sa seule et unique belle-soeur chantait son nom en longueur de journée, car elle lui offrait de très beaux vêtements et lui faisait découvrir des endroits chics…
Diane n’était plus vraiment considérée dans la famille, d’ailleurs, à bien y pensée, elle ne l’a jamais vraiment été. Elle était appréciée parce que la famille de Brice vivait dans la pauvreté, et elle venait vraiment en aide à leur fils et frère.
Les amis de Brice lui donnaient le café à chaque fois qu’ils le voyaient avec Sandrine. La beauté et l’élégance de Sandrine forgeaient le respect au point où il éprouvait toujours de la gène quand il sortait avec Diane. Très souvent, il l’amenait dans des endroits peu/pas fréquentés par ses amis car, il avait honte d’être vu aux côtés d’une fille nettement moins soignée et apprêtée que la diva Sandrine.
Presque toute la famille de Brice penchait en faveur de Sandrine. Il n’y avait que son petit frère Léon qui essayait de le convaincre de garder Diane, mais hélas, il ne faisait pas le poids.
Brice avait donc fait son choix : il allait épouser Sandrine, la préférée de sa mère, et la désirée de ses amis. Il n’avait pas informé Diane de sa décision, et n’en trouvait pas les forces.
Plus il avançait dans les préparatifs du mariage, plus il prenait les distances avec Diane. Il passait un, deux, trois jours sans lui écrire, et prétextait toujours être très occupé. Quand elle lui écrivait, il répondait parfois après des heures ou le lendemain. Il avait changé les serrures de ses portes prétextant avoir été victime d’un cambriolage. Diane n’avait donc plus les clés et devait prévenir avant de venir. Ils ne se voyaient même plus les week-end parce qu’il était soit disant tout le temps en mission. Diane sentait quelque chose de louche, mais elle évitait d’y penser. Quand elle allait rendre visite à la mère de Brice, cette dernière l’accueillait avec désinvolture. Comme une vulgaire étrangère. Puisqu’ils avaient tous reçu l’ordre de ne rien lui dire, Léon, voyant le traitement qu’on lui infligeait, se gardait douloureusement de lui révéler ce qui se trame dans son dos. Le scénario s’etalera sur une période de six mois.
Brice avait prévu faire le doté-signé. Donc, il déplacera monsieur le maire pour signer l’acte de mariage le jour même de la dot, qui se déroulera au domicile des parents de Sandrine. L’église sera programmée plus tard.
Le jour du mariage, tout était fin prêt. La maison décorée en rouge et blanc, qui étaient d’ailleurs les couleurs du dresse code. Le jardin était orné de joli fleurs d’hibiscus. Les tables rondes étaient rangées de manière à former un grand coeur autour de la table principale, table des mariés placée sur l’estrade. Le buffet était grandiose, majoritairement européen, à la demande de Sandrine. Le gâteau 5 étages, portait également les couleurs de la cérémonie. Le DJ et tout son arsenal, le service traiteur, les demoiselles d’honneur… Tous jouaient leur rôle à la perfection.
…
Ce samedi fera le bonheur des uns et le grand malheur d’une autre.
Binkù la nerveuse (la suite ICI…)