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 J’ai échappé au CANCER DE LA PEAU (suite)
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J’ai échappé au CANCER DE LA PEAU (suite)

15/03/2021 23 0 Commentaire 35 min lu
( précédemment 👇🏻 Sur cet article J’ai échappé au CANCER DE LA PEAU)
 
Un lundi matin du mois d’avril 2016, j’observais mama produire de l’huile de coco. Elle le faisait pour la famille depuis bientôt 3ans et je me rappelle que son huile a fortement contribué à résoudre mes problèmes d’acné et de peau sèche. Cette huile m’a adoucie la peau et le visage, atténuait également mes rougeurs et donnait à mon corps un parfum naturel de plage.
Et vue le nombre de personnes qui me demandaient de plus en plus mon secret et je le leur donnait gratuitement, j’ai pensé que je devrais capitaliser cette information.
 
Je me rapproche de mama pour lui soumettre mon idée de produire et commercialiser l’huile de coco pour peau et cheveux, idée qu’elle accueille avec joie. Je n’avais sur moi que 5000f capital-intérêt réunis. Cet argent était en fait mon argent de poche de la semaine, et tellement motivée par le besoin d’autonomie, j’ai tout investi dans mon activité oubliant la raison de ce bout de papier. Et toute la semaine j’ai fendu les cours, sans remords 😂 (Ne faites pas ça chez vous 🤣🤣)
 
Mama et moi avons fait un business plan sur 5kolos. Elle devait acheter les noix de 2000 au marché d’à côté, je devais me déporter sur Bepanda à la recherche des contenants. J’ai emprunté une moto sans protection pour m’y rendre. Il était 12h par là, le soleil était au zénith.
J’ai emprunté une moto sous ce soleil, sans chapeau ni longues manches, j’étais tellement émoustillée à l’idée de saisir pour la première fois cette matière première que, je ne ressentais pas à l’instant le soleil pénétrer dans ma peau. Ce sont les regards des gens à l’allée qui me rappelaient que je suis sur un terrain vulnérable.
Au retour, c’était pareil mais un peu plus lourd. L’ironie et la moquerie du regard étaient plus prononcée. Et un enfant dans le taxi laissa échapper « mama regarde la nguenguerou là elle est rouge comme la tomate… »
 
J’ai appris à considérer ce mot comme un rappel. Depuis plus jeune, mes parents ont formé mes oreilles à transformer ces outrages en mélodies douces comme la voix de Charlotte Dipanda. Ça ne m’avait plus heurtée d’entendre ça depuis un bon bout au point où en classe de Tle au collège Chevreul, les camarades m’avaient surnommée « Nguenguer » qui est le diminutif de nguenguerou. Et j’aimais bien ça.
 
D’ailleurs, Binkù m’a été donné en rapport avec ma peau quand j’étais à l’internat au même collège. Je ne sais pas vraiment ce que ça signifie (l’auteur non plus elle a juste sorti ça comme ça), mais j’ai adopté. Tout l’internat m’appelait ainsi et ce n’était pas un déplaisir.
 
Ce lundi là, ce mot devenu inoffensif m’a replongée dans mon enfance à l’âge de 4ans, la première fois qu’on m’appella Nguenguerou.
Un souvenir qui me mettent à chaque fois dans un état de conflit interne, et me poussait à vouloir être vue comme tout le monde. Cela me booste à dépasser les limites, mais aussi à me cogner la tête parfois.
 
Sur cette moto renaquit un complexe d’infériorité que je devais bravé, et malheureusement cette fois là, j’ai opté pour la mauvaise manière.
 
 
À chaque fois que j’allais livrer ou m’approvisionner en matière première, j’allais sans protection. Devant ma mère je sortais avec chapeau et autres EPI, mais une fois dehors je rangeais tout dans le sac. Et en rentrant je remettais tout en place.
 
La nuit tombée, ma mère ne comprenait pas pourquoi je devenais tout d’un coup rouge et pourtant d’après elle je me protégeais assez des UV. Seul Dieu et moi savions ce qui se passait
 
Un jour alors, c’était grave avec le soleil. On dirait seulement que la Terre et Mercure ont permuté dans la galaxie.
Et comme toujours, je marchais sans protection.
 
Je marchais sans chapeau et même sans lunettes parce que je voulais me fondre dans la masse,
Quand je levais les yeux, je ne voyais personne avec un chapeau, pourquoi devrais-je en mettre ?
Puisque je voulais être considérée comme tout le monde, il fallait que je m’accommode
Si le soleil ne leur faisait rien, alors il fallait que je montre aux gens que ça ne me fait également rien
S’ils sont capables de voir à distance sans lunettes, alors pourquoi pas moi ? Il suffit de me concentrer.
 
En vérité, j’étais plongée dans une léthargie qui m’a fait oublier que je ne pourrai jamais me fondre dans la masse, parce que je suis différente, je suis une identité remarquable.
 
Que je n’allais jamais être perçue comme tout le monde car chacun a ses faiblesses. Les miennes ( mon manque de mélanine et/ou le dysfonctionnement de mes mélanocytes, ma vue réduite avec un punctum remotum inférieur à 2m), je les aggravais sous ma pire menace (le soleil).
 
J’oubliais que pour ne pas être mise à l’écart dans la société, il faut que je maîtrise mes limites pour les transformer en force, afin d’ être prête à saisir les opportunités.
 
J’ai oublié pendant une sacrée période que chacun a sa particularité. Vouloir faire comme tout le monde c’est manquer de personnalité.
Bref, j’ai oublié d’où je viens et où je voulais aller.
 
Ce jour d’hyper canicule, j’arpentais une ruelle en direction d’une grande rue pour emprunter une moto, et derrière moi j’entendis un klaxon qui m’interpellait. J’ai fait la sourde oreille pendant quelques secondes, puis silence…
 
À quelques pas de la grande rue, une main me saisit le bras et je me retounai avec stupeur.
Je n’arrivais même pas à lever la tête et ouvrir les yeux pour voir mon interlocuteur tellement le soleil était dans ma face. J’entendais juste une voix de femme :
– Ma fille, pourquoi tu marches sous le soleil sans parapluie ? Regarde comment tu gattes ta belle peau…
Ayant horreur de susciter de la pitié, je lui retorquai pour me débarrasser d’elle :
– Ne vous inquiétez pas mama j’ai juste oublié mon parapluie mais c’est pas grave, je vais prendre un taxi là devant
– Mais bien-sûr que c’est grave ma fille. Écoutes, c’est ta petite sœur dans la voiture qui t’a vue en premier et m’a demandé de te déposer. Viens dans la voiture s’il te plaît…
 
À ces paroles, je me suis sentie confiante et j’ai décidé de la suivre.
Elle m’a tenue la porte et m’a installée au siège passager, avant de rejoindre son siège conducteur.
Une fois dans la voiture, la clim démarra au même moment et c’est l’orgueil qui me retenait. J’avais envie de pousser un gros OUUFFF de soulagement. Elle m’a demandé où je vis je lui ai dit et elle a emprunté le chemin.
 
Pendant environ 2mins, nous étions silencieuses dans le véhicule. Seul le bruit de l’air régnait. Je n’avais qu’une seule envie, me dévêtir et me déporter dans le système de ventilation pour me rafraîchir tellement mon corps chauffait. Je pense qu’elle l’a constaté et a souhaité me laisser savourer ce moment de pur bonheur.
 
Puis, j’entendis une douce voix à l’arrière :
– Bonjour tata 😍
Je me retourne, et je vois un petit ange. Elle avait 5ans et me rappelait moi à cet âge.
Telle une poupée, sa peau parfaitement unie approchait fort la teinte de la banane.
Ses yeux bleus agités comme l’aiguille des secondes d’une montre
Ses lèvres fines bien dessinées laissant voir des petites dents aussi blanches que le manioc sans la peau
Ses cheveux blonds et ondulés… C’est fou ce qu’elle me ressemble à cet âge.
 
Dès que mon regard s’est posé sur elle, j’ai été prise de honte :
La honte qu’une enfant me rappelle mon devoir d’aînée, qui est celui d’encourager les cadets à veiller sur leur peau notre première identité.
L’échec d’avoir reflété à ses yeux l’image même de la négligence
L’affront d’avoir été interpellée par sa mère grâce à elle.
 
Je l’ai prise dans mes bras et je me suis laissée sermonner comme une gamine, par une gamine :
– Tata tu ne dois pas marcher sous le soleil sinon ta peau va se gâter et tu vas devenir moche. Le docteur a dit que le soleil donne le cancer… (posant ses petites mains sur les joues rougies) tu es toute rouge, tu veux attraper le cancer de la peau ?
– (Feignant de sourire alors que je recevais comme une gifle de l’intérieur) bien-sûr que non chérie
– Alors ne marche plus sous le soleil. Okay tata ?
– D’accord ma petite chérie.
Onong, si la honte tuait hein… 🤣
On dit que la vérité sort de la bouche des enfants, je l’ai durement éprouvé ce jour.
 
Nous avons continué jusqu’à chez mes parents, où nous nous sommes séparés.
Le jour qui me séparait de cette merveilleuse enfant était le jour qui me rapprochait des autres semblables. Et je pris définitivement la résolution de veiller sur ma peau comme je veille sur mon âme.
La ferme résolution de me détacher du soleil et de me reprendre en main…
 
Mais ce détachement ne sera pas sans blessure dans l’âme, sans conséquences néfastes et indélébiles pour ma peau et la vie…
 
La suite demain
 
Si vous souhaitez apporter votre contribution pour l’accès aux soins de ces femmes albinos atteintes de cancer de la peau ( description https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=291438375671786&id=100044168782715)
 
Vous pouvez contribuer à ce Leetchi ( https://www.leetchi.com/c/aide-aux-albinos-atteints-du-cancer-de-la-peau?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing)
 
Ou par OM/MOMO (699318735/ 672161570
Ngo Masso Louise Blanche)
Pour plus d’infos, me contacter sur WhatsApp
https://wa.me/message/LVQHYFGBBJRXD1
 
..
 
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